À quoi ressemble le t-shirt avec des loutres de mer que les fans de Taylor Swift se sont arrachés ?

À quoi ressemble le t-shirt avec des loutres de mer que les fans de Taylor Swift se sont arrachés ?



Taylor Swift a porté un t-shirt de l’aquarium de la baie de Monterrey mettant en avant le programme de conservation des loutres de mer lors du lancement de son nouvel album «The life of a showgirl». Contacté par de nombreux fans, l’aquarium a relancé une édition du vêtement pour récolter…

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Les fans prennent d’assaut un musée allemand pour admirer un tableau qui a inspiré Taylor Swift

Le clip de The Fate of Ophelia, morceau d’ouverture du nouvel album de Taylor Swift, ressemble au tableau Ophelia, de Friedrich Heyser, exposé au musée d’art de Wiesbaden.

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Taylor Swift, The Life of a Showgirl, démesure et illusion pour briller sans s’éteindre

On croyait tout savoir de Taylor Swift, la chanteuse country devenue déesse pop, la conteuse de ruptures amoureuses, la stratège qui sait transformer la moindre querelle en carburant artistique. Et pourtant, voici son douzième album, The Life of a Showgirl , un disque qui n’invente rien de neuf mais qui s’autorise une chose rare qui est d’embrasser la démesure jusqu’au vertige. Swift s’y met en scène comme la dernière showgirl de Las Vegas, à la fois sublime et vulnérable, reine d’un empire de miroirs.

Chaque album de Taylor Swift est une époque, une ère avec sa garde-robe et ses codes. Ici, elle ne se contente pas de paillettes, elle érige le clinquant en système, comme si le disque tout entier devait être joué sous un plafond de néons. L’ouverture, The Fate of Ophelia , est symptomatique. Derrière l’orchestration théâtrale, on entend la confession d’une artiste qui sait que son rôle d’icône est aussi un chemin de sacrifice. Swift chante comme une Cassandre pop, consciente que l’applaudissement du public cache un gouffre. Mais loin de reculer, elle en fait le cœur de son art ; l’exposition comme offrande.

Trois axes pour une légende

  1. L’amour en vitrine. Depuis qu’elle a trouvé en Travis Kelce une muse terrestre, Swift affiche son bonheur comme un trophée. Wood , titre aux sous-entendus brûlants, est à la fois un clin d’œil grivois et une ballade assumée. Dans Bring Me a Best Friend Who I Think Is Hot , l’ironie vire à la tendresse complice. Swift ne cache plus rien, elle transforme sa relation en matière première, comme si l’amour lui-même devait se produire sur scène.
  2. Les duels publics. Actually Romantic , que beaucoup lisent comme une flèche envoyée à Charli XCX, et Ruin the Friendship , qui joue avec l’ombre de Blake Lively, réactivent une mécanique que Swift maîtrise à la perfection qui est la chanson comme pièce à conviction. Ce ne sont pas des règlements de comptes, ce sont des numéros. Chaque pique devient un pas de danse dans le grand cabaret de son image.
  3. Le poids des héritages. L’un des moments les plus intenses du disque se trouve dans Father Figure. En s’appropriant un titre associé à George Michael, Swift ne fait pas qu’honorer un héritage pop, elle règle ses comptes avec la tutelle masculine, celle de Scott Borchetta, son ancien producteur. Elle chante contre le contrôle, contre l’ombre des pères, pour mieux affirmer sa souveraineté. Plus loin, Elizabeth Taylor érige l’icône hollywoodienne en double fantasmé, miroir de la star prisonnière de son éclat.

La mécanique du mythe

Ce disque ne surprend pas par son innovation sonore. Au contraire, il assume la répétition, l’évidence des refrains, la flamboyance de productions pensées pour les stades. Certains y verront une facilité. Je vois, moi, une stratégie de survie. Taylor Swift n’a plus besoin de prouver qu’elle peut explorer la folk (comme dans Folklore ) ou la sobriété (comme dans Evermore ). Elle choisit de revenir aux paillettes pour en démonter la machine de l’intérieur.

The Life of a Showgirl est une mise en abyme, Swift joue la showgirl pour rappeler que la célébrité n’est jamais qu’un numéro, un jeu d’ombres. Elle offre à ses fans une abondance d’indices et de récits codés, mais en réalité, elle garde le contrôle absolu. Ce disque est un labyrinthe de miroirs où chacun croit se reconnaître, tandis que l’architecte reste invisible derrière ses projecteurs.

L’art de la persistance

Que l’on aime ou non Swift, il faut lui reconnaître une qualité rare, sa capacité à tenir le haut de l’affiche sans jamais s’effondrer. Là où d’autres s’éteignent dans le cynisme ou la redite, elle transforme la saturation elle-même en esthétique. On peut reprocher à l’album sa surcharge, sa complaisance dans l’excès. Mais c’est précisément cette complaisance qui le rend fascinant, Taylor Swift fait du strass une arme critique. Elle embrasse le cliché pour mieux en révéler les fissures.

The Life of a Showgirl n’est pas un tournant. C’est un miroir sans fin. Taylor Swift s’y expose en diva de cabaret, en amoureuse comblée, en stratège des ombres. Elle ne cherche pas à surprendre, elle cherche à durer. Et dans un monde où la célébrité se consume en quelques saisons, cette persistance est peut-être son plus grand acte artistique.

On pourra dire que Taylor Swift recycle. Je répondrai qu’elle fabrique de la démesure comme d’autres écrivent des poèmes. Ce disque, clinquant et impitoyable, est la preuve qu’à force de jouer la showgirl, elle est devenue la metteuse en scène suprême de notre époque.

https://youtu.be/GehLYC5_zQg

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