Vacances au Japon : les défis du trop-plein

Le Japon confirme année après année son statut de destination touristique de premier plan. L’archipel nippon continue de séduire un public international toujours plus large, grâce à sa culture unique mêlant traditions millénaires et modernité futuriste. Un nombre record de 21,5 millions de touristes étrangers a visité l’archipel au cours des six premiers mois de […]
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Surtourisme : arrêtons d’être des moutons en vacances
Mise à jour le 21/07/2025 par Angry Mum L’enfer du tourisme de masse Vous rêvez de Venise ? Préparez-vous à piétiner sur la place Saint-Marc avec 100 000 autres touristes par jour. Vous fantasmez sur Barcelone ? Sachez que ses habitants manifestent dans la rue en criant « Tourists go home ! » parce qu’ils ne peuvent plus se loger dans leur propre ville. Les prix des loyers ont littéralement explosé, avec près de 70% de hausse en dix ans à Barcelone, directement liés au surtourisme. Voilà où nous en sommes : nos « destinations de rêve » sont devenues des enfers pour ceux qui y vivent. Amsterdam, Venise, Barcelone, Santorin… Le tourisme disruptif affecte les cultures, les économies et les environnements locaux, entraînant une érosion et un déplacement culturels. Et nous, comme des moutons, on continue de suivre le troupeau vers les mêmes spots Instagram. L’Airbnb-isation du monde Le symbole de cette catastrophe ? Airbnb. Dans les quatre arrondissements centraux de Paris, le taux de logements vacants atteint 26%. À Menton, on recense 1.087 locations Airbnb de plus entre 2021 et 2025, avec près d’un tiers des bailleurs qui possèdent plusieurs résidences. Résultat : les habitants sont chassés de leur propre ville, remplacés par des valises à roulettes qui claquent sur les pavés à 6h du matin. Pour lutter contre le tourisme de masse et la flambée des prix, le maire de Barcelone promet de bloquer d’ici cinq ans la plateforme de location Airbnb. L’enfer des valises à roulettes Et parlons-en, de ces valises à roulettes ! Ce bruit caractéristique du surtourisme qui résonne dans les rues historiques à toute heure du jour et de la nuit. Ces millions de petites roues en plastique qui transforment nos plus belles villes en parkings pour bagages ambulants. Avez-vous déjà essayé de dormir dans le centre de Venise un samedi soir ? C’est l’enfer sonore permanent : valises qui roulent, groupes qui braillent, fêtards qui rentrent à 4h du matin dans leur Airbnb. Les habitants fuient, les villes se vident de leur âme, mais on continue de débarquer par cars entiers. Nous sommes tous des moutons Mais le pire, c’est que nous acceptons cette vie de moutons dans tous les domaines. On se lève, on prend les transports en commun bondés, on fait la queue une heure au supermarché, on attend sur le trottoir devant le restaurant branché, on se masse sur les mêmes plages, on visite les mêmes monuments aux mêmes heures… Nous avons transformé nos vies en file d’attente permanente. Et nos vacances ? Pareil ! On suit bêtement les mêmes itinéraires Instagram, on se prend en photo devant les mêmes spots, on mange dans les mêmes restaurants recommandés par les mêmes influenceurs. Nous sommes devenus des touristes en série, des photocopies de voyageurs. Le réveil des consciences Heureusement, des milliers de personnes ont manifesté ce week-end à Ténérife, principale île des Canaries, pour demander de limiter temporairement les arrivées de touristes. Les habitants se révoltent, les villes prennent des mesures drastiques. Les locations de vacances à court terme sont controversées dans de nombreuses destinations, facteur de crise du logement pour les autres. Il est temps de comprendre que notre « droit aux vacances » ne peut pas se faire au détriment du droit des autres à vivre décemment chez eux. Nous devons arrêter d’être des prédateurs touristiques inconscients. Voyager intelligemment, c’est possible Alors comment faire ? Comment continuer à voyager sans être complices de cette destruction ? C’est simple : arrêtons d’être des moutons ! Sortez des sentiers battus : Au lieu de Venise, découvrez Padoue. Au lieu de Barcelone, explorez Tarragone. Au lieu des Cinque Terre, visitez les villages de Ligurie moins connus. L’Europe regorge de merveilles que personne ne photographie pour Instagram. Voyagez hors saison : Juin-août, c’est l’enfer partout. Partez en octobre, en mars, en novembre. Vous découvrirez des villes authentiques, des prix abordables, des habitants souriants. Et vous aurez les monuments pour vous tout seul. Choisissez l’hébergement responsable : Fuyez Airbnb dans les centres-villes. Préférez les hôtels familiaux, les chambres d’hôtes, les auberges locales. Ou mieux : dormez chez l’habitant via des réseaux d’échange gratuits. Restez plus longtemps : Au lieu de faire 5 villes en 10 jours, restez 10 jours dans une seule région. Vous polluerez moins, vous dépenserez moins, vous découvrirez vraiment. Voyagez lentement : Prenez le train, le bus, le vélo. Évitez l’avion pour les courtes distances. Le voyage fait partie du plaisir, pas seulement la destination. Révolte-toi, mouton ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit : d’une révolte contre la standardisation de nos vies. Nous passons notre temps à faire la queue : queue aux transports, queue au supermarché, queue au restaurant, queue aux monuments, queue partout ! Nous avons accepté que vivre, c’est attendre. Que voyager, c’est suivre. Que découvrir, c’est reproduire. STOP ! Il est temps de reprendre le contrôle de nos vies et de nos vacances. Révolte-toi contre les heures de pointe : Travaille différemment, voyage différemment, vis différemment. Révolte-toi contre les destinations à la mode : Invente ton propre voyage, trouve tes propres merveilles. Révolte-toi contre la consommation de masse : Voyage moins mais mieux, découvre au lieu de consommer. Vivre enfin sa vie Parce que c’est de cela qu’il s’agit : vivre enfin sa vie au lieu de la subir. Arrêter d’être un touriste de masse qui détruit ce qu’il prétend aimer. Arrêter d’être un mouton qui suit le troupeau vers les mêmes pâturages surexploités. Nos destinations de rêve crèvent de notre amour mal dirigé. Nos villes d’art suffoquent sous nos pas. Nos paradis se transforment en enfers. Il est temps de changer. Il est temps de voyager intelligemment, respectueusement, différemment. Le tourisme de masse nous transforme tous en moutons. Les habitants de nos destinations de rêve en paient le prix fort. Mais nous aussi, nous y perdons notre humanité, notre capacité à découvrir vraiment, à rencontrer authentiquement. Alors, moutons, révoltez-vous ! Sortez du troupeau ! Inventez votre propre façon de voyager, de découvrir, de vivre. Vos vacances n’en seront […]