Paysages imaginaires, un nouveau festival de musique à Rennes

Paysages imaginaires, un nouveau festival de musique à Rennes









Le label Night-night Records présente la première édition du festival Paysages Imaginaires du 26 au 30 mars 2025 à Rennes. Porté par le musicien Sylvain Texier, cet événement prendra place dans l’intimité de trois lieux partenaires, où résonneront des compositions musicales instrumentales et intimistes.

C’est un visuel nimbé de douceur aux couleurs poudrées, un paysage naturel à mi-chemin entre le réel et l’imaginaire, qui nous invite à plonger dans les univers musicaux instrumentaux proposés par le nouveau festival rennais, Paysages Imaginaires. « Stéphanie [Cadeau] de l’Association Patchrock, malheureusement décédée l’année dernière, m’avait encouragé à créer mon festival. Elle m’avait dit que c’était une super idée et qu’un tel créneau n’existait pas encore », raconte le musicien Sylvain Texier , également fondateur du label Night-night Records. Bien que Rennes bénéficie d’une scène musicale riche, cette nouvelle proposition répond à un manque de représentation des musiques instrumentales dans les concerts. « Les programmateurs peuvent être assez frileux, car c’est une musique calme, mais je pense qu’il y a un vrai public. C’est une musique très écoutée sur les plateformes et qui mérite d’être mise en lumière. »

Sylvain Texier

L’événement reflète son envie de faire jouer les groupes qu’il signe sur son label, mais aussi d’initier le public à la musique dite néo-classique (ou modern classical à l’étranger), souvent victime de préjugés comme les musiques contemporaines. « Je n’aime pas spécialement ce terme, car il ne reflète pas forcément la musique jouée. Il peut aussi paraître un peu élitiste », explique-t-il. « Mon projet Ô Lake est souvent classé comme néo-classique alors que j’ai écouté très peu de musique classique. » Le néo-classique désigne une musique instrumentale douce, empruntant au classique par ses influences ou ses instruments – principalement le piano, mais aussi les cordes (violoncelles, par exemple) –, mais intègre avant tout un mélange des genres. « C’est avant tout une musique cinématographique et accessible. » Ce genre peut se rapprocher de l’ambient par son caractère onirique. Elle peut être minimaliste, mais il existe aussi des projets plus orientés post-rock.

Paysages Imaginaires accompagnera l’arrivée du printemps, puisqu’il se déroulera du 26 au 30 mars 2025. Le festival fait écho au Piano Day , un événement international créé par le musicien allemand Niels Frahm à la même période. Se situant entre le festival de musiques contemporaines Autres Mesures et le festival Mythos (bien que celui-ci commence plus tôt cette année), il enrichit l’offre musicale du bassin rennais en proposant des créneaux en fin d’après-midi. « L’après-midi est un horaire inclusif, tout le monde ne peut pas forcément sortir le soir. »

Pour cette première édition, Sylvain Texier a privilégié des lieux ouverts et accessibles plutôt que des espaces pouvant paraître élitistes. « Je n’ai pas voulu effrayer, comme c’est peut-être déjà le cas avec le terme “néo-classique” », confie-t-il. Un bar avec Bloom Pop , des lieux culturels comme l’imposant Les Champs Libres et la plus confidentielle chapelle du Conservatoire de Rennes : l’éclectisme des partenaires permettra de toucher différents publics. « Je cherchais de beaux lieux. C’est un critère auquel je fais très attention, que ce soit dans la musique ou dans les visuels du label. » La gratuité des événements, tous en petite jauge, prolonge cette volonté d’inviter le public à découvrir cette nouvelle proposition sans contrainte budgétaire.

En ouverture du festival, la conférence “Ambient Music” de Jean-Yves Leloup , à la chapelle du Conservatoire, le mercredi 26 mars à 18h30, propose d’explorer cette musique souvent méconnue. « Les gens en écoutent sans s’en rendre compte, les films et les séries en sont truffés. »

https://youtu.be/rXU08cILH5s?si=5e-jxTdhzOIRuVUY

Quant à la programmation musicale, elle met en valeur des artistes du label, mais pas exclusivement. « Nous sommes dans une démarche de développement de l’artiste. Après la sortie des singles sur les plateformes, nous voulons les accompagner plus loin. » Le duo Piano Noir (Night-night Records) proposera un concert au casque aux Champs Libres, le samedi 29 mars à 16h. « C’est du piano, mais très orienté électro. On parle plus d’electronica que de néo-classique. » Inspiré par les compositeurs contemporains de musique de film, le duo associe un piano délicat à des basses synthétiques et des envolées électroniques.

Kévin Rousseau (Night-night Records) présentera pour la première fois son album, qui comptabilise 800 000 écoutes, en concert au brewpub Bloom Pop , le dimanche 30 mars à 16h30. Élevé dans une ambiance musicale planante grâce à son père, il est revenu en 2023 aux sources avec un album de musique néo-classique, après une incursion dans la musique actuelle. « Nous sommes tous les deux programmés le même soir, je suis ravi de partager la scène avec lui. » Sylvain Texier y présentera son projet musical Ô Lake , un mélange de musique classique, électronique et pop.

https://youtu.be/LU7LpTwrKqM?si=gBllg7mni737PRfz

Seule artiste extérieure au label, Villemin est un coup de cœur originaire de Rhône-Alpes. Elle se produira aux Champs Libres , le vendredi 28 mars à 17h30. Cette musicienne française mêle piano et textures électroniques pour créer des paysages sonores nocturnes et mystérieux. Les Champs Libres accueilleront aussi une pause musicale Pianissimo , créneau amateur proposé par la Bibliothèque entre midi et deux, le mercredi 26 mars à 12h30. « Cet événement fait le lien entre le classique et ce qu’on appelle aujourd’hui le néo-classique. » Les élèves du Conservatoire de Rennes joueront du Chopin, Debussy, Satie, mais également des compositeurs contemporains comme Arvo Pärt.

https://youtu.be/213ifJ7RoGc?si=XbYA7PcCjEvwZwq7

Site Internet des Paysages imaginaires

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Le carnaval de Rennes revient samedi 15 mars 2025 !

Carnaval est l’un des seuls jours de l’année où les codes tentent collectivement de se renverser. Et la population rennaise en profitera samedi 15 mars 2025, mettant tout son cœur à l’ouvrage. Sept ensemble musicaux locaux animeront cet après-midi fédérateur et coloré de costumes qui iront des très farfelus aux plus pointus. C’est avec chaleur que sera chassée la morosité des esprits chagrins.

Rennes n’a jamais été connue pour son carnaval, pourtant un Mardi gras était organisé de 2004 à 2019 par différentes associations, notamment l’ Élaboratoire , les Ateliers du vent et le Village d’Alphonse. Après 15 ans de bons et joyeux services, Mardi gras ne renfile pas son tablier au sortir de la pandémie. En 2023, l' association La Pulse décide de prendre le relais. « Carnaval est un des moments où les associations de percus peuvent prendre part à la vie de la ville et se montrer. Il se passe plein de choses à ce niveau à Rennes, mais pour différentes raisons, le bruit notamment, ce n’est pas souvent mis en avant », explique Sarra Neji , percussionniste amatrice et fondatrice de La Pulse. L’association a la particularité de mettre en avant la pratique des percussions avec des événements dont le maître mot est la diversité culturelle et le brassage. Et le carnaval est une parfaite occasion pour le faire !

La Pulse remet le couvert pour une troisième édition pour le plus grand plaisir de la population puisque 8 000 à 10 000 personnes sont attendues dans les rues samedi 15 mars prochain. Dans un petit mois, les rues du centre-ville vont revivre la folle ambiance du carnaval, pavées de déguisements insolites et d’orchestres colorés.

Les festivités commenceront au parc du Thabor à 15h avec un défilé festif et musical dans le centre historique et, ensemble, la population va vibrer au rythme des percussions de sept ensembles musicaux et de danse locaux : Les Tambours du Maracatu (percussions et danse du Nordeste du Brésil) ; Takadidoum (percussions brésiliennes et samba) ; AC Balata (percussions antillaises) ; Toucouleurs (percussions brésiliennes) ; **Bashtucada & La Batucada Familia **(percussions brésiliennes). Les groupes de danse K’dance Dézil et Les Majorennes seront aussi de la partie.

À partir de 16h, les carnavaliers sont également conviés à un goûter géant place de la Mairie, une occasion de rencontrer les marionnettes géantes ! À l’issue de ce joyeux après-midi, les plus téméraires sont invités à rejoindre la Salle de la Cité pour une soirée déguisée qui rappellera peut-être celles qui avaient lieu avant sa fermeture (peut-être moins trash tout de même). Un espace de restauration et un bar seront présents sur place. Au programme : concert de la chorale rennaise Michelle Michel et karaoké géant animé par l’équipe de Macumba. Un DJ set clôturera la soirée et ce bel événement fédérateur.

https://youtu.be/0A9O0QpMznQ

Et si vous êtes d’attaque le dimanche, pourquoi ne pas faire un weekend 100% carnaval en découvrant la nouvelle exposition au musée de Bretagne , sis Les Champs Libres ?

Contextualisation antique et annexe :

“Quand elle eut fini de lui fournir ses informations, elle se jeta de nouveau à leurs pieds et supplia de nouveau l’élu de la mettre dans un endroit sûr de R.. Postumius demanda alors à sa belle-mère Edmonda Appara d’évacuer une partie de la maison pour qu’Hispala puisse y séjourner. On lui donna un petit studio à l’étage ; on barra en haut les escaliers menant sur le boulevard de la Liberté et on fit une entrée par l’intérieur de la maison pour accéder à la pièce. Tous les effets de Faecenia furent immédiatement transportés dans cet appartement ainsi que ses domestiques. On ordonna à Aebutius de s’installer chez un client d’un adjoint au maire.

Les deux témoins étant maintenant en sécurité, Postumius alla faire rapport à la Direction générale de la Vie associative de R. Métropole. Il raconta les faits dans l’ordre commençant par les premières délations puis fournissant les informations résultant de sa propre enquête. Les membres de la Direction générale de la Vie associative de R. Métropole furent saisis d’une grande panique pour la sécurité publique. Ils craignaient que ces réunions nocturnes et ces conspirations n’amènent des crimes cachés et soient un danger pour la sécurité de la Ville. Ils craignaient aussi chacun pour son propre compte paniquant que leurs propres relations et amis soient impliqués dans ces horribles affaires.

Cependant, la Direction générale de la Vie associative de R. Métropole remercia l’adjoint au maire d’avoir si soigneusement investigué sans créer le moindre désordre. Les membres de la Direction générale de la Vie associative autorisèrent alors tous les élus à mener une enquête spéciale sur les cérémonies bachiques et sur ces rites nocturnes (leur demandant de s’assurer que les informateurs Aebutius et Faecenia ne souffrent aucun dommage) et à rechercher d’autres témoins en leur offrant des récompenses.

La Direction générale de la Vie associative décréta que les prêtres de ces rites, hommes et femmes, devaient être recherchés, non seulement à R. mais sur tous les forums en ligne et tous les marchés de la Métropole aussi bien que tous les endroits où l’on se réunissait afin d’être livrés à la police municipale. En outre, on devait faire des proclamations dans la ville de R. (et des édits devaient être envoyés dans l’ensemble de la Métropole) pour interdire aux personnes qui avaient été initiées aux rites bachiques d’essayer de se réunir ou de se rassembler pour célébrer les mystères ou exécuter des rites semblables. Et plus précisément on décréta qu’une enquête devait être faite sur les personnes qui s’étaient réunies ou qui avaient conspiré pour introduire cette immoralité criminelle. Tels étaient les décrets de la maire de R. Edmonda Appara.

Les adjoints au maire ordonnèrent aux élus et membres de leur clientèle de rechercher tous les prêtres de ce culte et de les garder sous bonne garde durant l’enquête. La police municipale et tous les informateurs de la mairie devaient s’assurer qu’aucune célébration des rites ne se fasse en secret. En plus des policiers municipaux, les salariés d’associations privilégiées adeptes de Mercure comme Bugus et Mycosus furent autorisés sous la houlette du mythologeux Armoricain Maëlus Goofus à effectuer en chars Teslus des rondes dans toute la ville afin de s’assurer qu’aucun rassemblement nocturne ne se tienne et empêcher les rassemblements animés. Cinq représentants qualifiés devaient aider les informateurs ; chacun d’eux étant responsable des bâtiments dans sa propre zone des deux côtés du fleuve.”

TITE-LIVE, Histoire rennaise romaine, l’affaire des Bacchanales, XXXIX, 14 (revisitée)

Infos pratiques :

Soirée déguisée à la Salle de la Cité, à partir de 18h30. Rue Saint-Louis, Rennes.
Tarifs : 5 € (2,5 € pour les détenteurs du tarif Sortir!). Les billets sont disponibles sur HelloAsso .

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Tu mues, tu meurs à l’Aire Libre : Histoires de rap et d’adolescence

Dans le cadre de son temps fort Bal #2 , le théâtre l’Aire Libre à Saint-Jacques-de-la-Lande accueille Tu mues, tu meurs !(?)! du rappeur-conteur Forbon N’Zakimuena et du musicien Adam Carpels , samedi 29 mars 2025. Dans le prolongement de la première création du rappeur, le duo aborde dans ce spectacle hybride l’estime de soi pendant l’adolescence et notre construction à cette période.

L’adolescence… « une expérience de malade ». Vous souvenez-vous de la vôtre ? De ce flot d’émotions, d’expériences et de découvertes qui vous submerge par son intensité ? Bien que nous l’ayons tous vécus, nous oublions (très) facilement cette période de notre vie une fois devenus adultes. Pourtant, elle est charnière dans notre vie, peut-être une des plus difficiles. Des événements fondateurs - premiers émois amoureux et sexuels, amicaux aussi, orientation professionnelle, etc. - nous construisent et nous font évoluer. Ce sont ces instants que Forbon N’Zakimuena et Adam Carpels ont choisi d’aborder dans une création transdisciplinaire. Tu mues, tu meurs !(?)! est une invitation à se reconnecter à l’adolescent qu’on était pour mieux comprendre, peut-être, ce que cette période signifie réellement.

Tu mues, tu meurs !(?)!, spectacle de Forbon N’Zakimuena & Adam Carpels © Warm Prod

Dans un aller-retour constant entre l’intime et le collectif, le conteur-rappeur Forbon N’Zakimuena inscrit ces récits dans le rapport à l’autre. Peu importe le sujet, le fond reste le même : il s’intéresse à la manière dont on se rencontre soi-même grâce aux autres. « Je pense qu’on se construit tous grâce à l’altérité. Ce qui m’anime, c’est de savoir comment, à travers soi, on entre en résonance avec autrui et comment on se nourrit de ça », introduit Forbon N’Zakimuena. Ses mots résonnent avec La Rencontre de Charles Pépin, essai philosophique dans lequel l’auteur montre, en s’appuyant sur des exemples culturels (cinéma, littérature, etc.), que toute vraie rencontre est aussi une découverte de soi et une redécouverte du monde.

Les histoires de Forbon s’écrivent dans la collecte de paroles et l’écoute des autres, pierre angulaire de son travail. « C’est passionnant d’entendre parler des gens, de les voir s’ouvrir et prendre confiance petit à petit ». Cette collecte nourrit le récit et la création sonore. « L’idée, c’est qu’on entende les voix rencontrées pour créer un dialogue », en mettant un point d’honneur à respecter cette parole qui lui est chère, tout en l’inscrivant dans le cadre d’un spectacle. « En tant que collecteur, je me sens responsable de ces mots qu’on a accepté de me confier. C’est un défi de taille. Un peu comme un journaliste au final. »

**Tu mues, tu meurs !(?)! **prolonge cette sensibilité mise à nu dans sa première création, Simple , qui abordait la question de la paternité. Ce deuxième spectacle, né de la rencontre de deux personnes, raconte l’histoire de deux destins croisés autour d’un même imaginaire, le rap. Alors que le public découvrait un Forbon seul sur scène dans Simpl e, il le retrouve ici en duo avec le musicien Adam Carpels. La pièce a pris forme dans l’échange et le partage de leurs souvenirs d’adolescents, et des émotions et événements fondateurs qui les ont traversés. « Ce spectacle est important, parce qu’il a scellé notre rencontre », précise-t-il. « On s’est nourri autant de la vie d’autres personnes que de la nôtre. » Le duo n’a pas eu peur de se livrer pour proposer une forme qui leur appartient, remplie de leurs expériences passées.

Cette œuvre transdisciplinaire utilise des documents sonores, du récit et du rap afin d’apporter du dynamisme et une pluralité de voix. Les deux artistes portent des récits sincères et de puissants morceaux de rap dans un espace où ces différents médiums existent, et font entendre un même message de plusieurs manières.

À leurs côtés, un troisième personnage s’invite sur la scène : Sol, l’ami imaginaire. Il permet d’interroger les outils utilisés par les adolescents afin d’entretenir l’estime de soi. « J’avais des amis imaginaires sur lesquels je me reposais dans des moments de solitudes », confie Forbon. « Ils m’ont aidé à me construire en tant qu’enfant. Ce sont des choses qui ne me quitteront pas, même aujourd’hui à 35 ans. »

Tu mues, tu meurs !(?)!, spectacle de Forbon N’Zakimuena & Adam Carpels © Warm Prod

« On voulait donner un message positif aux adolescents, et un message de résilience. On peut être maître ou maîtresse de sa vie assez tôt. »

Avec cette pièce, le binôme invite à ouvrir le dialogue entre adolescents, mais aussi entre adultes et entre adultes et adolescents. « Les collectes se sont toutes bien passées, peut-être même trop bien », rit-il. Dans un aller-retour entre son propre vécu et ce qui est ressorti des échanges, le duo a prolongé ses réflexions et s’est ouvert à d’autres questionnements, comme la place des adultes aux côtés des adolescents. Comment peut-on donner aussi facilement une parole intime à une personne qu’on connaît à peine ? : « Je pense qu’il est question du temps que les adultes leur donnent. C’est quelque chose que j’ai moi-même expérimenté, il n’y avait pas beaucoup d’adultes autour de moi qui avait le temps de me demander comment j’allais, sincèrement. C’est important de se sentir accompagné », exprime-t-il avant de conclure : « Je commence moi-même à avoir des pré-adolescents à la maison et, en tant qu’adultes, je me mets à la place de certains parents. Ce n’est pas tout le temps facile d’être pleinement proches de ses enfants, mais c’est important de rester alerte sur leur construction, tout autant que sur sa propre construction en tant qu’adulte. Et, parfois, avoir le courage et la force de revenir en arrière s’il le faut. »

https://youtu.be/a2WjO32cS80

Retrouvez Tu mues, tu meurs !(?)! de Forbon N’Zakimuena et Adam Carpels au théâtre l’Aire Libre, 2 place Jules Vallès à Saint-Jacques-de-la-Lande.

Samedi 29 mars 2025, à 20h30 (45 min)
Dès 12 ans
Tarifs : 6 -> 16€ / PASS. Billetterie

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Rennes 2. Le Tremplin Musiques Actuelles dévoile les lauréats de l’édition 2025

Le Tremplin Musiques Actuelles « À vous de jouer ! » vous invite à célébrer son dixième anniversaire au Tambour de l’université de Rennes 2 le 2 avril 2025 avec les lauréats 2025 : Tanork , Isia-Lou et Tris & The Soap Horrifique. Les trois groupes issus de l’université de Rennes auront l’opportunité d’être accompagné.es par des professionnels et démontrer leurs talents lors d’un concert enregistré en live. Retour sur ces jeunes musicien.nes, leurs parcours, leurs projets et leurs rêves.

Événement proposé dans le cadre des Journées Arts et Culture dans l’Enseignement Supérieur , le Tremplin Musiques Actuelles sélectionne chaque année, depuis 2014, des groupes issus des université de Rennes. Avec comme objectif la mise en lumière des talents musicaux de la scène locale, le concours « À vous de jouer ! » lançait ses ouvertures aux inscriptions en septembre. Pour candidater, les critères étaient simples : être étudiant.e dans une des universités de Rennes ou être constitué pour moitié d’étudiant.es et présenter trois créations musicales. Un jury de professionnel a par la suite évalué l’originalité, la qualité et la créativité des morceaux. Cette année encore, trois formations musicales aux styles éclectiques ont eu la chance d’être choisies pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé au Jardin Moderne , au 4bis ou au Diapason pendant deux jours, d’une interview live sur la Radio partenaire C-Lab, et d’une captation audio et vidéo du concert donné le 2 avril prochain au Tambour.

Tanork

Eflam, Morgann et Melaine

Tanork , c’est un trio de musiciens de death metal constitué de Melaine à la basse et au chœur, de Eflam à la guitare et au chant et Morgann à la batterie. Le groupe d’une vingtaine d’année a déjà un beau bagage musical à Rennes : il s’est déjà produit sur les scènes du bar l’ Uzine , du Melody Maker ou encore du Ty Anna , et semble bien décidé à secouer la tête le 2 avril prochain lors du concert donné au Tambour de Rennes 2. « En plus du concert, le Tremplin nous donne l’opportunité d’une résidence artistique de deux jours au Jardin Moderne, accompagné par des techniciens du son dont Hugo Le Fèvre et Alexandre Pollet. Il faut maintenant qu’on arrive à caler une date entre nos cours et nos jobs étudiants… » Et aussi d’organiser leur emploi du temps avec celui de Morgann, en formation bac pro à Nantes. Melaine, lui, est en L1 musicologie et Eflam en L2 breton.

Les deux Rennais jouent ensemble depuis cinq ans tandis que Morgann rejoint Tanork l’année dernière : « C’était indispensable d’avoir un batteur dans l’équipe, déjà pour ne pas passer pour des petits amateurs de garage, mais aussi pour avoir plus d’opportunités de monter sur scène ». Ainsi réuni, le groupe a déjà pu se produire au Mennecy Metal Fest dans l’Essonne et au Barbeuk Metal Fest en Maine-et-Loire. « Le Tremplin permettrait de montrer notre nouvelle direction artistique aux organisateurs de concerts et de festivals, avec notamment l’enregistrement de l’EP qui sera de meilleure qualité que notre premier album ».

Tanork dévoile un death metal brutal qui s’accompagne de dissonances et de voix gutturales aux airs de films d’horreur. Eflam explique cette technique de chant propre au metal : « Au niveau de la gorge, nous avons ce qu’on appelle des fausses cordes vocales que je peux faire vibrer en descendant dans les fréquences et qui donne cette voix saturée si caractéristique du “growl”. C’est une technique que j’ai apprise avec mon père, avec des tutos YouTube ou en criant tout seul dans ma chambre ! » (rires). Une musique brutale, politique et engagée pour traiter de sujets d’actualité comme l’écologie, les violences animales ou les violences policières. Influencé par les groupes métal comme Death, Gojira, Suffocation ou le groupe rennais Hard Mind, Tanork lui ne chante exclusivement qu’en breton. Une singularité dans ce domaine musical qui ne compte aujourd’hui qu’une dizaine de groupes seulement. « Notre rêve ultime serait de monter sur les scènes des festivals Motocultor ou le HellFest ! Symboliquement ce serait fort et puis ce sont des événements que l’on ne rate jamais depuis tout jeune ».

Isia-Lou

Autant à l’aise avec ses propres compositions qu’avec des reprises de chanson, du folk au rock, Isia-Lou présente un style poétique et folk. Nourrie au rock alternatif, des Pixies à Kate Bush, et par les textes de la chanteuse québécoise Klô Pelgag, Isia-Lou grandit à Plouasne dans une famille de musiciens. C’est donc tout naturellement qu’elle commencera à écrire ses premières chansons à treize ans. Guitare à la main, elle livre, à son image, un style introspectif et mélancolique accompagné de douces envolées vocales. « Je me définirai comme une artiste folk ou indi folk, style qui s’est presque imposé à moi puisque que je chante à la guitare, en solo et quasiment en anglais ! » mais des influences rock ressortent aussi, comme dans la chanson Revolution Grrrrl Style , hommage au groupe punk et féministe Bikini Kill.

Artiste introvertie, Isia-Lou n’a pourtant aucune appréhension quant au concert qu’elle donnera le 2 avril prochain : « Je suis habituée à chanter devant différents publics pour des fêtes de village, des guinguettes, les fêtes de la musique. J’ai même eu l’occasion de jouer sur scène ouverte au festival La Nouvelle Vague, à Saint-Malo ». Avec un premier EP enregistré “maison” avec son père en septembre, avant les inscriptions au Tremplin, Isia-Lou ne poste que très peu de démo sur les réseaux sociaux : « Je trouve que ça donne un côté trop définitif à mes chansons et préfère plutôt poster des reprises ». Le 4bis l’accueillera pour une résidence de deux jours avec des musiciens professionnels pour préparer son tout premier concert à Rennes, au Tambour. Elle présentera ses compositions parmi une quinzaine de morceaux de son répertoire avec pour objectif de se produire, à l’avenir, le plus possible à Rennes : « Même si mon rêve serait de faire de la musique mon métier, je n’abandonne pas mes études pour autant. La suite, on verra ! ».

https://www.youtube.com/watch?v=-LxQsbdEuEk&pp;=ygUIaXNpYS1sb3U%3D

Tris & The Soap Horrifique

Tris , artiste compositrice, guitariste et chanteuse est ici accompagnée par The Soap Horrifique : Anna au synthé, Solenn à la guitare et Louise à la basse et au vocoder. Mais ne vous fiez pas à son nom, ce groupe n’a rien de soporifique ! Il se décrit comme un mélange de pop-rock et indie-pop plein de tonus. C’est en septembre 2024 que se forment les quatre musiciennes avec pour objectif de s’inscrire au Tremplin. Les voici fraîchement lauréates, prêtes à monter sur la scène du Tambour ! Élèves du conservatoire, Anna, Louise et Solenn ont déjà une grande expérience musicale et scénique. Pour Tris, “le cerveau créatif du groupe”, la musique a commencé dès l’âge de trois ans : « J’ai toujours fait de la musique, en commençant dans ma chambre, puis j’ai fait mes premières scènes et enregistrements à 15 ans ».

« Même si ça ne ressemble pas à ce que je compose, je tire mes influences de la britpop, un genre musical des années 90 comme Blur, Elastica, Pulp, Sleeper par exemple, mais aussi des années 60’s et 70’s avec Dylan, The Beatles ou Jane Birkin dont je suis fan », explique Tris. Elle peut passer d’une chanson glam rock à du slut pop avec des guitares saturées où ses personnages jouent du trash et de l’humour. Pourtant, les sujets évoqués dans ses textes sont personnels et délicats. Le tragique est alors tourné en dérision comme dans Dream Girl : « La femme de mes rêves n’est jamais venue, du coup je suis devenue la femme de mes rêves ». Des lignes percutantes qui résonnent avec le vécu de l’artiste queer et femme trans. « Mes textes racontent à la foi les joies d’être une jeune femme queer, et en même temps les difficultés de l’être dans ce monde. Une de mes chansons est par exemple une lettre d’adieu à mon père, parce que même si ma transition est la plus belle chose qui me soit arrivé, la perte de mes proches reste extrêmement douloureux ».

https://www.youtube.com/watch?v=C9XgqbxuABM&pp;=ygU4dHJpcyBhbmQgdGhlIHNvYXAgaG9ycmlmaXF1ZSBsYSBzaXLDqG5lIMOgIGxhIHF1ZXVlIHJvc2U%3D

Derrière son personnage scénique trash et déjanté se trouve en réalité une artiste introvertie que son groupe pousse à se mettre en avant, autant sur les réseaux sociaux qu’en concert où les performances scéniques tissent un théâtre visuel. À Rennes, c’est au Marquis de Sade que Tris & The Soap Horrifique se souvient avec émotion de leur premier show, marquant le début d’une belle aventure : « Chacune a pu jouer avec différentes personnes par le passé mais avec Tris on a réussi très rapidement à trouver une unité sonorité, et cette cohésion a façonné l’identité du groupe ». Le 2 avril prochain, ce sera la première fois qu’elles pourront s’enregistrer en plus d’avoir une captation vidéo de leur concert (pop à souhait !). « Notre objectif avec le Tremplin est évidemment de se faire connaître sur la scène locale et se faire un réseau, notamment grâce au deux jours de résidence au Diapason, le rêve ultime étant de se produire au Trans Musicales ! »

Retrouvez le concert le 2 avril prochain à 21h au Tambour, sur le Campus de l’Université de Rennes 2.

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Que faire à Rennes ce weekend ? Idées de sorties !

Que réserve le weekend du 7au 9 mars aux Rennais ? Au milieu de la profusion d’événements organisés ce weekend à Rennes, retrouvez la sélection hebdomadaire d’Unidivers ! Payant ou gratuit, pour petits et grands, en intérieur ou en extérieur, à vous de choisir ce qui vous plaira…

Musique entres deux mondes : Amérique(s), Opéra de Rennes , vendredi 07 mars à 19h et 21h

L Opéra de Rennes et le Conservatoire de Rennes présentent le concert Musique entre deux mondes : Amériqu e S. À travers des œuvres captivantes de compositeurs latino-américains et nord-américains, l’Orchestre symphonique transporte un voyage fascinant entre tradition et modernité, rythmes populaires et compositions contemporaines.

En prélude, Yanaël Tamby présente pour la première fois Les pleurs de la nature , une fantaisie lyrique en un acte. Cette création pour un ensemble de musique de chambre et chœur a été conçue en résonance avec des illustrations et films d’animation imaginés par Jasper Goujon.

Infos pratiques : Opéra de Rennes. Place de la Mairie, Rennes. Billetterie

Soirée Rennes de la nuit : L.U.T.T.E.R. , MJC Le Grand Cordel , vendredi 07/03 - Gratuit

En partenariat avec le dispositif Rennes de la Nuit , l’Agrafe et Le Trombone , Le Grand Cordel accueille, de 19h à 00h, une soirée organisée par Le Pilli-Collectif , L' Arène Théâtre et l' ASCREB. Au programme : ateliers, spectacle immersif sur la Commune de Paris et concert de musique électronique. Un bar (sans alcool) et une restauration seront disponibles sur place. L’entrée est libre, dans la limite de la jauge.

Infos pratiques : MJC Le Grand Cordel. 18 rue des Plantes, Rennes.

Revers | Projection et master class carte blanche à Maria Kourkouta , vendredi 7 et samedi 8 mars

Dans le cadre de Revers , l’association Comptoir du doc et le cinéma Arvor accueillent la réalisatrice, monteuse et productrice Maria Kourkouta. Dans cette carte blanche, elle a choisi, pour accompagner une sélection de ses propres films, de programmer deux films de la cinéaste grecque Eva Stefani qui donnent à voir eux portraits de solitudes populaires au cœur de la ville : La Boîte et Quelle heure est-il ? . À savoir que ces derniers __ seront projetés en anglais avec des sous-titres anglais tandis que ceux de Maria Kourkouta seront sous-titrés en français. (Plus d’info )

Samedi 8 mars à 14h, Maria Kourkouta animera également la master class “Démontage - La fabrique des films de Maria Kourkouta”. Gratuit sur inscription

Infos pratiques : Cinéma Arvor. 5D Rue de Châtillon, Rennes.

Brocante Antiquités de Dubalai Débarras , samedi 8 et dimanche 9 mars

Si votre petite plaisir est de flâner de stand en stand : l’entreprise rennaise Dubalai Débarras ouvre son entrepôt pour sa grande vente mensuelle. Devant vos yeux, 300m2 d’antiquités brocante : des objets anciens et décoratifs au mobilier XXe siècle en passant par celui d’époque ou de style, vous ne saurez plus où donner de la tête entre les luminaires, l’argenterie, la verrerie ou encore les livres et vinyles. Vous l’avez compris, il y en aura de toutes les époques et pour tous les goûts.

Infos pratiques : Dubalais Débarras. 10 rue de la Retardais, Rennes.

Visite guidée “Trois femmes qui ont marqué l’histoire du numérique”, Musée des Transmissions, Cesson-Sévigné, 8 mars à 14h30 - Gratuit

Dans le cadre de la Journée Internationale des droits des femmes (programme du mois de mars à Rennes ), le musée des Transmissions , à Cesson-Sévigné, met en avant trois pionnières de l’Informatique, trois femmes qui ont façonné l’histoire de la technologie :

  • -Première programmeuse au monde, Ada Lovelace (1815-1852) a écrit le premier algorithme pour une machine, visionnaire de l’ère informatique.
  • -Pionnière française, Alice Recoque (1929-2021) qui a contribué au développement du Mitra 15, premier mini-ordinateur français.
  • -Frances Allen (1932-2020) fut la première femme à recevoir le prix Turing. Elle a révolutionné l’optimisation des compilateurs.

Infos pratiques : 6 avenue de la Boulais, 35510 Cesson-Sévigné, France

Portrait de Ada Lovelace, peinte Alfred Edward Chalon

Atelier “Respiration, aisance et puissance vocale”, Jardin Moderne, samedi 8/ de 14h15 à 17h30 - 15€/35€

Professeure de technique vocale, chant clair et saturé, Laetitia Jehanno propose, dans cet atelier, de découvrir les fondamentaux et piliers de la technique vocale afin de mieux gérer les efforts vocaux. Ouvert à toutes et tous, aux personnes débutantes et confirmées (à partir de 14 ans), il sera consacré au travail sur la respiration, la résonance, les aiguës et la puissance vocale. Le matériel requis ? Rien d’autre que des vêtements amples et confortables.

Infos pratiques : Le Jardin Moderne, 11 rue du Manoir de Servigné, Rennes. Billetterie

© Camille Le Guellec

Repas tchèque au café associatif des Gallets, samedi 8/03 à 19h - 10€/14 €

Geneviève et Ilona de la ferme des Gallets proposent une soirée aux saveurs et aux couleurs de la République tchèque. Dans vos assiettes : soupe d’hiver, knödles fourrés de viande de porc fumée accompagnés de choux et pomme au four. Pour que les saveurs tchèques soient totales, le café associatif vendra aussi des bières tchèques en bouteille. À savoir que le café peut vendre de l’alcool uniquement à ses adhérent·e·s, alors pensez à adhérer pour l’année civile 2025.

Attention les places sont limitées. Tarifs sur réservation : Comptez 14€ pour le repas adulte et 10€ pour le repas enfant.

Infos pratiques : Ferme des Gallets, 26 av Pierre Donzelot, 35700 Rennes.

Vernissage Mélissa Follet , Le MUR de Rennes , dimanche 9 mars à 16h - Gratuit

Samedi 8 et dimanche 9 mars, la Rennaise Mélissa Follet sera la 43e artiste à recouvrir Le MUR de Rennes d’une de ses œuvres. La muraliste développe un art du vivant réaliste rempli de finesse et d’émotions. Le regard des espèces animales qu’elle reproduit transperce le support sur lequel elles sont peintes pour toucher le public et l’interpeller sur une cause animale et la préservation du Vivant. Le vernissage a lieu en présence de l’artiste à 16h dimanche 9 mars 2025.

Infos pratiques : Le MUR de Rennes. 34 rue Vasselot.

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Retrouvez tout l’agenda de vos sorties à Rennes ici :

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Rennes 2. À Marta Herschel de jouer pour les dix ans du Tremplin Musiques Actuelles

Ancienne lauréate de l’édition 2022, Marta Herschel se produira au Tambour de l’Université de Rennes 2 vendredi 4 avril 2025, pour fêter les dix ans du Tremplin « À vous de jouer ! ». Retour sur le parcours du groupe et ce que le concours lui a permis d’accomplir.

Marta - Crédit Guillaume Julien

Originaire de Salamanque en Espagne, c’est à Rennes que Marta pose ses bagages après un Erasmus en 2018. Musicienne pleine d’énergie et d’ambition, elle fait ses débuts en autodidacte en jouant dans la rue et dans les bars. C’est d’ailleurs dans la rue Le Bastard qu’elle fait la rencontre de Camille Doucet avec qui elle montera un duo inséparable sur scène comme dans la vie. « Je jouais du marimba quand elle est venue me dire qu’il lui manquait quelqu’un pour jouer de la batterie dans son groupe. Je n’en jouais pas, mais le défi était lancé ! », explique Camille. « Le lendemain, on répétait ensemble et après un mois d’immersion totale ensemble, on se produisait à l’Ubu en première partie de François & The Atlas Mountains », ajoute Marta.

https://youtu.be/kOaVsHWMHWQ

Chanteuse et guitariste au parcours scientifique, c’est tout naturellement qu’elle adopte sur scène le nom Herschel en référence - et en hommage - à l’astronome et musicienne du XVIIIe siècle Caroline Herschel. Avec Camille, le duo réunit des univers différents, du rock en passant par les musiques du monde et l’indie folk. L’arrivée de Camille a apporté un coup de boost créatif aux compositions de Marta qui était, au départ, présentée en tant que soliste au Tremplin « À Vous de Jouer ! » : « Une synergie s’est créée presque immédiatement, pourtant nous venions de trajectoires différentes : Camille est issue du Conservatoire tandis que j’ai commencé la musique toute seule ».
« Ça explique aussi le fait que tu tiennes ta guitare à l’envers », s’amuse Camille. Pleines d’énergie et de complicité, les deux artistes sont devenues, au fil des répétitions, amies. « Ça a matché tout de suite. »

Dans l’écosystème dynamique et musical de Rennes, Marta Herschel s’est imposée comme une artiste autodidacte. Accompagné en concert par Emma à la basse et Camille à la batterie, le groupe présente une vingtaine de compositions résolument vitaminées ! De douces envolées vocales rugissent soudainement dans un rock électrique avec le morceau « Knock », ou explosent dans « Decisiones ». Le rock puissant d’Herschel s’adoucit avec les titres « Inspector » ou encore « Skin ». On aurait tendance à catégoriser Herschel seulement dans l’indie folk-rock, mais le public se laisse surprendre par des accélérations rythmiques, puisant l’inspiration dans diverses genres musicaux qui s’accompagne de textes mélancoliques et universels, chantés pour la plupart en espagnol en plus de l’anglais et du français.

Crédit : Guillaume Julien

Touchée par le Covid, Marta n’aura pas eu l’occasion de jouer au Tambour l’année de sa participation au concours, mais se sera tout de même produite dans un concert bouillonnant lors du Dimanche au Thabor. « Depuis, nous avons eu l’occasion de jouer plusieurs fois à Rennes : entre autre à la fête de la musique, au Diapason, à l’ouverture de la saison culturelle de Rennes 2 au Tambour ou encore aux bars Le Penny Lane et Papier Timbré ». Les jeunes artistes fraîchement lauréates décrochent autant d’opportunités grâce au Tremplin : « Déjà parce qu’on est tout de suite prises au sérieux quand on évoque notre participation au concours, mais aussi car nous avons pu rencontrer plusieurs professionnels locaux comme Jean-Louis Brossard, fondateur des Trans Musicales, des managers et des boîtes de production ».

Et c’est aussi grâce à la résidence artistique que le dispositif offre aux lauréats : « L’accompagnement de Guillaume Julien, chargé de communication et de la programmation musicale de Rennes 2, a été un vrai plus. J’ai d’ailleurs pu améliorer mon travail, comme par exemple arrêter de péter les cordes de guitares pendant mes concerts ! », s’amuse-t-elle. « Mais ce qui a tout changé était sans doute l’enregistrement de nos chansons sous forme d’un CD. Ça n’a rien à voir avec ce qu’on avait pu enregistré auparavant, et c’était la première fois que nous pouvions proposer physiquement une maquette avec un mixage de qualité à des professionnels, ou bien poster ces sons sur des plateformes de streaming ».

Retrouvez Marta Herschel en concert le 4 avril à 21h au Tambour sur le campus de l’Université de Rennes 2.
Gratuit, sur réservation

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