Michel traverse l’Andalousie en camping-car : récit de voyage

Michel traverse l’Andalousie en camping-car : récit de voyage

Voici le troisième volet du récit de voyage de Michel Letraveler en Espagne. Cette fois, Michel nous emmène dans le sud du pays, le long de la côte. Encore une fois, notre correspondant va nous donner son avis sur les étapes qu’il a fréquentées avec son camping-car, et sur les sites qu’il a visités. Textes et photos : Michel Letraveler.

Amis voyageurs bonjour, êtes-vous prêts pour la suite du voyage ? Voici donc la 3ème partie de mon périple espagnol. Avant tout, je tiens à vous donner une information qui me parait importante. Toutes les photos que vous avez vues et que vous verrez sont de l’auteur, et donc de moi. Pas de vantardise du tout, mais il me parait important de le préciser de même que si certains se posent la question de la qualité des images, sachez que j’ai depuis longtemps posé l’appareil photo argentique et même le numérique, pour ne “travailler” qu’avec mon smartphone, un Samsung Galaxy A 50 dont j’ai réglé le cadrage sur le 16/9è. Cette précision est valable pour tous mes précédents récits comme ceux à venir.

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Ensablé avec son camping-car en Espagne : Michel raconte

Getares, près d’Algésiras

[caption id=“attachment_228849” align=“alignnone” width=“1200”] Photo Michel Letraveler[/caption]

A présent, revenons-en à nos “moutons”… Tarifa est derrière moi et je cherche un endroit beaucoup moins venté. Getares, c’est en quelque sorte la banlieue sud d’Algésiras tout proche.

Vue sur la mer, merci au “gorille”

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Un parking juste en bord mer. Ici comme dans d’autres endroits, le parking est “gratuit”, mais il y a toujours un placier qu’ils nomment “gorille” (ne me demandez pas pourquoi, je ne saurais répondre). Vous lui donnez ce que vous voulez… en l’occurrence, 2€ fera parfaitement l’affaire et il vous remerciera avec un grand sourire. Vous me direz, c’est bien peu, oui, vous avez certes raison, mais songez que dans la journée, il va placer environ 100 véhicules… et c’est ainsi tous les jours. En première intention, le “gorille” me fait placer au milieu, mais comme je vois qu’il y a une place juste en bord de la promenade avec vue sur la mer, il m’y accompagne. Super, la vue est géniale je ne pouvais pas trouver mieux…

La visite

Le « village » est très joli ainsi que l’architecture, nous sommes loin des immeubles impersonnels des années 50/60, et longent la splendide plage. J’y reste pour la journée et la nuit.

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San Diego, on ne choisit pas son parking

[caption id=“attachment_228854” align=“alignnone” width=“1200”] Photo Michel Letraveler[/caption]

Je ne fais pas exception, comme beaucoup d’entre nous, je cherche les endroits tranquilles, sympas et si possible gratuits. Je reprends donc la route et poursuis ma remontée et mon application me dit qu’ici, il y a un parking en bord de mer, gratuit…

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L’accès est un peu scabreux, mais il s’agit en fait d’un “terrain vague”, spacieux, et qui domine un grand parking plus bas qui longe la plage, mais dont le stationnement nocturne est interdit aux camping-cars !

[caption id=“attachment_228859” align=“alignnone” width=“1200”] Photo Michel Letraveler[/caption]

Il y a un chiringuito [bar de la plage, NDLR] et la plage est aménagée pour faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite, espace couvert et toilettes et je trouve cela très bien. Petit inconvénient, c’est du sable grossier, plutôt petit gravier. Mais bon, pour une baignade bien que la température soit descendue à 30°C…

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Sur la route de Ronda

Le lendemain matin, je reprends la route, mais, changement de direction, je rentre dans les terres et suis une route très accidentée et sinueuse mais dans de très beaux paysages, ça monte, ça descend mais elle devrait me mener à Ronda. Je traverse plusieurs petits villages typiques et m’arrête à plusieurs “Miradors”, ces petits parkings qui vous donnent accès à de magnifiques points de vue sur les vallées qui s’étendent à leurs pieds. Et au détour d’un virage, J’aperçois un village perché qui me semble digne d’intérêt.

Gaucin : une belle idée !

[caption id=“attachment_228864” align=“alignnone” width=“1200”] Photo Michel Letraveler[/caption]

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Je décide donc de m’y arrêter, mais où stationner ? Je me lance dans une petite rue en pente et là, un passant m’arrête et me dis que je ne peux continuer car la rue va se rétrécir et je ne pourrais plus passer ! Je réussis tant bien que mal à faire demi-tour, je trouve à me garer à la sortie du village et je pars à la découverte, une belle idée que j’ai eu de m’arrêter ici, ça en valait vraiment la peine et vous conseille de vous y attarder si d’aventure vous passez par là.

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Jimera de Libar : pause agréable

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Cette route tortueuse me fait passer dans de superbes décors montagneux et par un autre petit village à flanc de colline, il fait très chaud, environ 40° et l’heure du casse-croute arrive. Mon appli en main, je cherche et vois que ce village à installé une petite aire, en fait, elle est tout en bas de la bourgade, dans la vallée ou serpente une voie ferrée, une gare et quelques maisons. Il y a 7 ou 8 places sur deux terrasses.

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L’endroit est de toute évidence très récent et bien agréable avec les services indispensables et contrairement à ce que j’ai lu, il n’est pas gratuit, mais 3€ pour la nuit , qui va s’en plaindre ? Il y a un peu d’ombre mais les arbres ne sont pas encore assez hauts pour être efficaces. Je suis seul, pause déjeuner donc et même si je n’y reste que peu de temps, je vais tout de même en profiter pour faire mes vidanges et le plein d’eau, alors, je m’acquitte des 3€… en remerciement d’avoir conçu un endroit aussi agréable qu’inattendu.

Ronda : j’y reviens avec plaisir

[caption id=“attachment_228874” align=“alignnone” width=“1200”] Photo Michel Letraveler[/caption]

C’est la troisième fois que je viens dans cette ville magnifique, emblème de l’Andalousie et des “pueblos blancos” qui font la réputation et le charme de cette magnifique région qu’est l’Andalousie.

Parking de la gare

Mon application m’indique un parking gratuit qui jouxte la gare. Je m’y rends donc. Il n’est pas très grand et à l’exception de deux places à l’entrée, il ne conviendra sans doute pas pour les véhicules de plus de 7,50 m. Il longe la voie ferrée mais pas de bruit et de toutes façons, durant la visite de la ville pas de nuisances à redouter et je n’y passerai pas la nuit.

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La balade : il y a beaucoup à voir

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Très belle ville qui a dépassée le stade du “village blanc”, mais quel plaisir de parcourir ses rues et ruelles, de découvrir le point de vue depuis les terrasses de son jardin qui domine le vide et, passant devant la “Plazza de toros” puis le magnifique Parador, vous arrivez au clou de la visite, je vous parle bien sûr du “Ponte Nuevo” qui enjambe la profonde faille qui divise la cité en deux parties et au fond de laquelle coule tranquillement le Guadalevin. Il y a beaucoup à voir dans ces lieux quelques peu magiques. Les remparts et la vielle ville, églises, palais, ancien pont romain, le palais du roi Maure et ses jardins, ainsi que les bains arabes. Etablir la liste de ce qu’il faut découvrir ici serait trop longue.
En fin d’après-midi, je quitte Ronda pour un lieu plus tranquille et bucolique pour passer la nuit.

Cuevas del Becero, pour la nuit

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Je le trouve dans cette bourgade, mon appli préférée m’y amène par une petite route et après avoir traversé un petit parc public où je ne pouvais pas stationner, je me trouve sur une petite route et un terrain de campagne, presque plat, entouré sur le fonds par des reliefs abrupts. Il y a eu du bruit assez tard dans la soirée, mais la nuit a été calme.

Caminito del Rey à El Chorro

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Voilà plusieurs années que j’avais connaissance de ce site exceptionnel, mais je n’avais pas eu, jusque-là, l’occasion de descendre aussi bas en Espagne. Je me dirige donc vers cette bourgade de montagne, mais plus précisément vers le défilé appelé “Caminito del Rey”. Ce site fabuleux a été aménagé au XIXe et XXe siècle et permettait à la population isolée de la partie nord de rejoindre le village d’El Chorro situé à l’autre bout des gorges creusées par les eaux tumultueuses du Guadalhorce. Les enfants parcouraient les 3,5km à pied pour aller à l’école, certains l’ont même fait à… vélo ! Quand on sait que les parois atteignent la hauteur de 300m et que par endroit elles ne sont pas espacées de plus de 10m, pas étonnant que ce défilé fût un des plus dangereux qui soit.

La petite histoire

[caption id=“attachment_228896” align=“alignnone” width=“1200”] Photo Michel Letraveler[/caption]

Sur la face opposée, sinue une voie ferrée. Le train fut inauguré en 1921 par le Roi Alfonse XIII. Alors, la petite histoire dit que le nom originel était “Desfiladero de los Gaitanes”. Le Roi devait le parcourir… et il le fit, mais, au bout de 700m, il a fait demi-tour. Depuis, en boutade, ce chemin fut renommé “Caminito del Rey”, soit “Petit chemin du Roi”.

Attention à la chaleur

[caption id=“attachment_228900” align=“alignnone” width=“1200”] Photo Michel Letraveler[/caption]

Sur certaines de mes photos, vous pourrez voir l’ancien chemin légèrement en dessous de l’actuel qui a été entièrement refait, modernisé et sécurisé. En été, je conseille vivement de faire cette excursion fantastique ; le matin de préférence car il peut y faire très chaud. Prévoyez de l’eau. Quand je suis arrivé au bout du bout, vers 13h, il faisait 40°C. Il y a des parkings, ils sont payants : 2€. L’accès côté Nord, se fait par un tunnel de presque un kilomètre et m’a coûtée 18€. Pour le retour, il y a des bus navettes facturées 2€ je crois et elles vous ramènent de El Chorro, à votre point de départ et d’ailleurs, pas le choix car non seulement à pied, c’est trop loin, mais en plus, la route est dangereuse.

[caption id=“attachment_228901” align=“alignnone” width=“1200”] Sur le tableau de bord de Michel, un thermomètres affiche 44°C. Photo Michel Letraveler[/caption]

La route continue…

Voilà, nous sommes au terme de cette troisième partie. Demain, je vais continuer ma route par des voies parfois difficiles car, vous le savez déjà, l’Espagne est magnifique, mais il y a beaucoup de montagnes, les routes sont donc souvent très sinueuses mais quelles vues, quels paysages et il y fait chaud, très chaud même, photo à l’appui.

A bientôt donc pour la suite.
Michel Letraveler.

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Nos 3 itinéraires préférés en Charente-Maritime en van aménagé

La Rochelle, l’île d’Oléron, l’île de Ré, Royan et l’estuaire de la Gironde… Des destinations très attirantes, à condition d’éviter la haute saison. Nous vous présentons ici nos trois coups de cœur sur ce littoral de Charente-Maritime… Au fil de ces trois itinéraires, nous allons visiter un aquarium, manger des huîtres, nous baigner (en fonction de la saison), visiter des phares, des grottes et des citadelles et profiter du bon air marin. Bienvenue en Charente-Maritime.

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1. De La Rochelle à l’île de Ré

[gallery size=“full” ids=“88602,88603,88604”] Ce circuit commence à La Rochelle, dont il ne faut surtout pas négliger la visite. Parmi les attractions incontournables, on pense bien sûr à l’aquarium, remarquable autant par le nombre de visiteurs (c’est le plus visité de l’Hexagone) que par le nombre d’animaux marins (12.000, de toutes les mers… Mais La Rochelle ne se résume pas à l’aquarium, la balade en ville est inestimable. Si possible à vélo, en garant votre van un peu à l’écart du centre. La promenade commencera par le Vieux Port, avec ses trois tours tellement reconnaissable (tour Saint Nicolas, tour de la Chaîne et tour de la Lanterne). Autres éléments de patrimoine : la grosse horloge, les rues à arcades, les maisons à colombage, la maison Henri II, l’hôtel de la Bourse et les édifices religieux.

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Après la visite de La Rochelle, on emprunte le pont (de 3 km de long, 16 € en haute saison, 8€ en basse saison) pour rejoindre l’île de Ré. Le charme agit d’emblée : des villages aux maisons blanches, des bâtisses aux murs de pierre, des venelles fleuries de roses trémières, des places et des marchés.

  • Saint-Clément-des-Baleines, remarquable pour sa plage (de la Conche) qui s’étire sur 3 km et qui commence au phare des Baleines, que l’on peut gravir pour admirer la pointe ouest de l’île.
  • Saint-Martin-de-Ré : capitale de l’île, c’est l’un des centres les plus animés, autour du port; La citadelle fortifiée par Vauban magnifie le site.
  • Ars-en-Ré : au cœur des marais salants, il se distingue de loin grâce à sa grande flèche blanche.
  • La Flotte : ce village séduit par son port, successivement port de commerces, port de pêche et enfin port de plaisance.

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2. La route des huîtres Marennes-Oléron

[gallery size=“full” ids=“88605,88606,88607”] On commence la balade à Marennes, où l’on peut visiter la Cité de l’Huître (5 h environ via des cabanes multicolores). On franchit le pont pour retrouver une belle palette de couleurs au Château d’Oléron, dont les cabanes ont été réhabilitées en échoppes pour des artistes et artisans. Ici, on profite surtout de la citadelle, dont la construction fut ordonnée par Richelieu (sur les vestiges du château médiéval des ducs d’Aquitaine). Promenez-vous sur les remparts, pour la vue sur le pont et sur le continent au loin. On remonte la côte est pour suivre la route des huîtres, jusqu’à Boyardville, avec une première étape au port de la Baudissière où l’on retrouve des cabanes colorées. Là commence une série de très belles plages : les Saumonards, la Gautrelle, la plage de Plaisance. De là, on peut contemler la silhouette du Fort Boyard. Autre édifice visible de loin, le phare de Chassiron, qui est le plus ancien phare encore en activité du département. Étape suivante : le port de la Cotinière. En saison, on y accèdera plutôt à vélo qu’en van (en particulier aux heures de pointe, en raison du stationnement). Notre périple s’achève au Grand Village Plage pour un rendez-vous avec les sauniers au Port des Salines. On peut visiter l’écomusée, qui est bien évidemment orienté sur les travailleurs du sel.

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3. L’estuaire de la Gironde

[gallery size=“mh-magazine-content” ids=“88608,88609,88610”] La balade commence à Royan, dont on peut faire la visite (pour les maisons de toutes époques érigées autour des plages de la Grande Conche et de Pontaillac, pour l’église et le marché datant de la reconstruction (après les bombardements de la seconde guerre mondiale). On arrive ensuite à Meschers-sur-Gironde, charmante avec son petit port de plaisance, son bourg, ses 5 plages de sable fin. On est naturellement attirés vers les imposantes falaises creusées d’habitations troglodytiques (comme les grottes de Regulus et de Matata). Notre prochain stop est pour Talmont-sur-Gironde, village dressé sur un îlot rocheux et cerné par une falaise bordée de quelques beaux carrelets. On se balade de venelles en ruelles, entre les maisons blanchies à la chaux, on s’étonne devant le chenal de 170 m de long et 7 m de large qui sert de port aux bateaux de pêche et l’on passe à l’église Sainte-Radegonde, pour son cimetière marin notamment. Près du village, en avançant vers le sud, on admire la falaise du Caillaud et ses carrelets, ces cabanes de pêcheurs en bois perchées sur pilotis.

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La riviera italienne : des Cinque Terre à l’Ile d’Elbe en camping-car

Située au nord-ouest de l’Italie dans la région de Ligurie, la riviera italienne offre des trésors cachés. Vous avez certainement dû voir, sur des blogs de voyageurs, ces incroyable villages colorés, à flanc de falaise, embrassant la Méditerranée. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce site exceptionnel se nomme les “Cinque Terre”. Plus au sud, l’île d’Elbe dévoile une nature presque vierge et encore peu visitée des camping-caristes, une belle découverte à ne pas manquer. Texte et photos Alain Vacheron

Avant d’aller plus loin, petit point sur l’orthographe ! Ne soyez pas surpris si nous écrivons les Cinque Terre de cette façon. Il s’agit du nom de la région qui se prononce à l’italienne. Dans tous les cas, nous parlons bien du même endroit !

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Camp de base à Levanto

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Il vous faudra parcourir 250 kilomètres depuis la frontière française pour arriver à Levanto, petite ville balnéaire, où nous vous suggérons de séjourner. Cela peut vous paraître surprenant de vous proposer un itinéraire touristique que vous ne pourrez parcourir avec votre véhicule, mais oui, s’il existe bien une route qui longe la côte mais il est franchement très risqué de s’embarquer avec un camping-car de grande taille sur une voie aussi étroite et sinueuse! Se priver de visiter les Cinque Terre serait une erreur tellement le lieu est magique. Nous vous proposons donc de séjourner à Levanto, qui dispose de plusieurs campings et d’une aire de camping-car. Les fameux villages de Riomaggiore, Monterosso, Manarola, Corniglia et Vernazza se visitent par le train… Cela vous évitera des sueurs froides à chaque virage de la route SP38.

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La visite des villages en train

En gare de Levanto, il vous faudra vous acquitter d’un Pass Cinque Terre, de l’ordre de 15 à 20€ suivant la saison, vous permettant de prendre le train direction La Spezia. Vous pourrez vous arrêter à votre guise dans chacun des villages, en prenant votre temps et reprendre le train jusqu’au village suivant. Les trains Cinque Terre Express de la ligne Levanto - Cinque Terre - La Spezia circulent dans les deux sens et sont disponibles de mi-mars à début novembre toutes les 15 minutes et toutes les 2 heures en hiver.

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Ces villages furent longtemps inaccessibles : sur une quinzaine de kilomètres, la chaîne de l’Apennin ligure s’enfonce à pic dans la Méditerranée. Ce n’est qu’en 1870 que le chemin de fer a relié ces bourgades au reste du monde : une prouesse du génie ferroviaire. Et c’est encore aujourd’hui le meilleur moyen de les découvrir.

En dehors des deux mois d’hiver, ici, c’est toujours la haute saison ! Donc choisissez de préférence de venir au début du printemps ou à l’automne pour visiter les lieux.

C’est parti pour la visite. A peine le train a-t’il démarré qu’on s’engouffre dans un tunnel sombre qui ne laisse pas entrevoir la mer. Les gares ne sont que d’étroites plateformes suspendues au-dessus des flots.

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Monterosso

Monterosso, le plus grand village des Cinque Terre, situé le plus au nord du parc, est aussi le seul à posséder une grande plage de sable fin. Avant de profiter des eaux calmes et turquoise de la Méditerranée, la découverte des ruelles étroites s’impose. Le village est divisé en 2 parties par une bande rocheuse s’avançant dans la mer. D’un côté le quartier Fegina (par lequel vous arrivez si vous venez en train) et de l’autre le centre historique : le bourg médiéval de Rio Bruanco.

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Au bout de la plage, après la zone de parking, vous découvrez la statue géante du Dieu Neptune de 14m de haut ! Comme pour l’ensemble des villages des Cinque Terre, la surprise se trouve au détour de chaque ruelle. On grimpe un escalier, on en descend un autre quelques mètres plus loin, pour apprécier l’architecture qui suit la forme les collines.

Vernazza

Le village suivant, Vernazza, est certainement le plus pittoresque des Cinque Terre. Son petit port entouré de maisons colorées, les barques de pêcheurs et le linge qui pend au balcon font régner une atmosphère toute particulière. Au bout du port, il suffit de lever les yeux pour voir un paysage étonnant. Les terrasses suspendues ne seraient que falaises escarpées, si l’homme ne s’était pas attelé à cultiver la vigne dans les replis exposés au soleil.

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Six mille sept cents kilomètres de murets de pierre sèche ont été construits de génération en génération, afin de perpétuer ce miracle. De nos jours, de nombreuses parcelles sont en friche, mais dans les années 1950, les coteaux étaient entièrement couverts de vignes et on y récoltait le raisin en bateau. Mmalheureusement, le tourisme plus lucratif a transformé les vignerons en commerçants ou restaurateurs.

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Corniglia, le village perché

Ce village agrippé sur les hauteurs est lui aussi entouré de vignobles. Il est le seul à ne pas être directement relié à la mer. Comme caché pour mieux se préserver, Corniglia se visite, pour ceux qui ont le courage de monter “La Lardirana”, un escalier de… 382 marches! Prévoyez une bonne paire de baskets car, croyez-en notre expérience, ça grimpe sec !

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Si vous n’êtes pas de grands sportifs, une navette peut vous emmener au village. Attention, le minibus ne prend que 20 personnes à la fois, donc il y a un peu d’attente. Il est vrai que tous ces villages se ressemblent un peu. Donc, après cette monté infernale, sur la terrasse panoramique Santa Maria, prenez le temps de vous poser sur un banc, pour ressentir cette douce atmosphère de la dolce vita face à la Méditerranée.

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Manarola

Le village de Manarola est l’un des plus anciens et le plus touristique des Cinque Terre et pour cause, c’est l’un des plus beaux. La carte postale vue sur les brochures et sur Instagram est devant vos yeux. Le bleu de la mer, les maisons colorées à flanc de falaise, tout y est !

Manarola est aussi célèbre pour son vin doux, le Sciacchetrà. Ici, les vignes prennent le soleil toute l’année dans l’un des plus beaux cadres qui soit.

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En sortant de la gare, descendez vers la mer et empruntez la promenade qui longe le littoral. C’est d’ici que sont prises toutes les photos que vous retrouvez sur les cartes postales. Il faut dire que la vue est sublime !

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En découvrant le village, prenez le temps de nous attabler à la terrasse d’un café. Malgré les accents hétéroclites des touristes, vous retrouverez l’accent chantant des serveurs italiens, qui ajoutera une nouvelle couleur à ce village.

Le meilleur pour la fin : Riomaggiore

La capitale des Cinque Terre, dit-on! C’est le village le plus proche de La Spezia. La façade rouge sang de la dernière maison du port est certainement l’une des plus connues des 5 villages ! C’est certainement cette image qui vous a donné envie de venir découvrir la région. Comme tous les villages de la côte, Riomaggiore s’apprécie encore plus au fil de ses ruelles tortueuses. Tout en haut, la basilique San Giovanni Battista offre un point de vue sur la côte et le village en contrebas.

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Il est vrai que cette côte extraordinaire connait un succès grandissant. Ne pensez pas être les seuls à venir vous balader à travers les rues. Le tourisme de masse a bel et bien découvert les lieux. Mais, très franchement, il serait dommage de ne pas venir visiter cette parenthèse italienne colorée à cause du monde. Partez hors saison, tôt le matin et ne faites pas tous les villages dans la même journée, de peur de vous fatiguer physiquement car on marche et on grimpe beaucoup. Et ainsi vous pourrez dire : moi aussi j’y suis allé !

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L’île d’Elbe, la discrète

A part un vague souvenir de Napoléon qui s’est exilé sur l’île d’Elbe, cette île ne vous évoque peut-être pas grand-chose et même vous avez du mal à la situer précisément sur une carte. Nous allons vous faire découvrir un secret bien gardé.

A une centaine de kilomètres au sud de la Spezia, se trouve la ville portuaire de Piombino Marritima, point de départ pour l’île d’Elbe. Rien de plus simple pour embarquer sur les nombreux ferrys qui font la traversée jusqu’à Portoferraio, la “capitale” de l’île. Il faudra compter entre 100€ et 160€ aller–retour suivant la taille de votre véhicule pour faire la traversée de plus d’une heure. Nul besoin de réserver vos billets. A l’entrée du port des bureaux de vente des compagnies, Moby Lines, Toremar, BluNavy et Corsica Sardina Ferries sont à votre disposition, ouverts de 7h00 le matin à 18h00. Un voyage en ferry, c’est déjà un dépaysement. Faire monter son camping-car à bord d’un navire devient une vraie aventure. Après quelques minutes de navigation, les côtes de l’île se dévoilent lentement au rythme du navire. Ce que l’on remarque, c’est le peu de constructions en bord de plage et sur les collines qui surplombent la mer. Cette île est sauvage, nature et encore peu urbanisée. Rares sont de tels lieux en Méditerranée, où très peu de choses ont changé depuis plusieurs dizaines d’années. L’île d’Elbe offre réellement une belle diversité de paysages sauvages. Si elle est peu connue comme destination camping-car, c’est qu’il y a une raison simple : Peu d’infrastructures sont disponibles sur l’île. Quelques aires de camping-car, des campings aux tarifs relativement élevés et des routes étroites et sinueuses, ce constat en rebute plus d’un. Mais doit-on pour autant se priver de cette petite merveille et s’arrêter là? Non, bien au contraire.

Beaucoup de charme

Une fois au port de Portoferraio, il est agréable de visiter son élégant port de plaisance et de pêche. Il y règne une ambiance assez indéfinissable des plus sereines, bien loin de l’agitation du continent. L’empereur Napoléon y avait établi sa résidence officielle, le Palais des Moulins. A visiter si vous voulez en savoir plus. Le cœur du centre historique a su conserver un charme de petit village toscan, tranquille et pittoresque avec ses étroites ruelles et ses vieilles maisons aux balcons fleuris. A la sortie de la ville, pensez à faire des provisions au supermarché car ils se font rares dans le reste de l’île.

Le tour de l’île d’Elbe

Pour faire le tour de l’île, nous vous conseillons la route qui longe la côte en direction de Poggio. Celle-ci recèle de merveilleuses petites criques entourées de végétation méditerranéenne, mais les points d’arrêts et les chemins permettant d’y accéder sont quasiment inexistants. Toutefois, vous pouvez vous garer sur les nombreux parkings de point de vue et descendre par de petits chemins.
La route s’enfonce un peu plus dans les terres, en prenant de l’altitude jusqu’ à atteindre Marciana, pittoresque village.

Le village de Marciana

[caption id=“attachment_228999” align=“alignnone” width=“1200”] Photo Adobe Stock[/caption]

Cette localité se situe au pied du mont Capanne, le plus haut d’Elbe avec ses 1019m. Le sommet est facilement accessible si vous avez l’audace de prendre une étonnante remontée mécanique “Cabinovia Monte Capanne” à deux places qui vous mènera tout en haut. La vue est vraiment exceptionnelle. Par beau temps, la Corse est à portée de main ainsi que toutes les autres îles de l’archipel. En continuant votre chemin, il faut visiter la plage de Sant’Andrea. Ce petit coin d’une beauté inégalable est considéré par beaucoup comme l’un des tronçons de plage les plus beaux de l’île. Il est toutefois préférable de ne pas y descendre si votre véhicule dépasse les 7 mètres, car la route réserve des virages en épingle à cheveux pas spécialement faciles à négocier.

Plage de Fetovaia

En poursuivant votre route vous tomberez sur Fetovaia. C’est la plage la plus photographiée de l’île d’Elbe. Cette plage de sable blanc aux eaux cristallines, encerclée par les promontoires rocheux qui la protègent est entourée d’une pinède où vous pouvez vous garer. Sauvage et idyllique !

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Nos 10 destinations préférées en France et à l’étranger

Marina di Campo

En poursuivant le long des côtes, octroyez-vous de multiples arrêts “photos” et profitez au mieux de la beauté des paysages. La couleur de l’eau n’a rien à envier à celle des Caraïbes. Quelques kilomètres plus loin, vous arriverez à Marina di Campo, placée au creux de la plage la plus étendue de l’Elbe (1380 m de sable doré dignes d’une carte postale). Au centre-ville, vous trouverez un port de pêche animé, dominé par la tour de la Marina (XVe siècle). Tous les mercredis, les amateurs de bons produits locaux de l’île se retrouvent au marché de la Piazza del Granatieri.

Lacona est la plage réservée aux campings et aux aires de camping-cars. Il n’y a que l’embarras du choix. Comptez 25€ la nuit hors saison pour pouvoir garer votre véhicule les roues sur la plage. Profitez de séjourner quelques temps sur cette crique calme et reposante. Plus à l’est, le village de Capoliveri est très agréable à visiter. La couleur des maisons est surprenante et contraste avec le bleu de la mer. Pour vous garer ou passer la nuit, un parking est situé à 800 m du centre.

Vous pouvez poursuivre votre route vers Porto Azzuro et Rio Marrina. A notre avis c’est la partie la moins intéressante car très touristique. Hors saison, la plupart des commerces sont fermés. Certes, les plages sont là aussi de toute beauté, mais vous en avez déjà pris plein les yeux… La route vers le port de Portoferraio peut se faire via l’intérieur de l’île et se révèle bien plus facile que par le cap de Cavo.

On ne peut pas rester insensible à la beauté de cette petit île discrète et secrète. Un conseil tout de même, ne vous y aventurez pas en plein été, le rêve pourrait se transformer rapidement en cauchemar… du monde, du monde, du monde ! Non, l’île d’Elbe est plutôt destination idéale hors saison.

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Infos repères

Nos étapes au Cinque Terre

Levanto

  • **Aire de camping-car payante
    **Strada Statale 566 Dir, 19015 Levanto
    Parking propre mais très bruyant. Pratique: la gare est juste à côté. **Camping Albero d’Oro
    **4 Località Albero D’Oro, 19015 Levanto
    Plus calme que le parking pour camping-car. Accès à la gare à moins de 5 minutes pour visiter les Cinque Terre.
  • **Camping Acqua Dolce
    **Via Guido Semenza, 5, 19015 Levanto
    Grand camping à deux pas du centre et de la plage. Attention réserver.
  • **Camping San Michele
    **Località Busco, 19015 Levanto SP
    Le meilleur prix pour passer la nuit à Levanto

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Si vous arrivez du sud et que vous voulez stationner à La Spezia :

  • **Aire de camping-car payante
    **La Spezia, 805b Viale San Bartolomeo
    Grand parking sans grand charme mais il n’y a pas beaucoup de choix !

Les étapes sur l’île d’Elbe

  • **La Perla, aire de camping-car payante
    **Procchio, 11 via Campo all’Aia
    Directement sur la mer, le prix de la nuit comprend un parasol et deux transats. Original non ?
  • **Camping de Lacona
    **Lacona, 213 via del Mare
    Beau camping calme, avec de grands emplacements et accès direct à la plage. Tarif raisonnable pour les prestations
  • **Parking à Capoliveri
    **Capoliveri, 31 SP31
    Parking gratuit à proximité immédiate de Capoliveri. Sans service. Très beau panorama et gratuit.

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Où déjeuner pendant votre visite :

Cinque Terre

  • **L’Ancora della Tortuga
    **Salita Cappuccini 4, 19016 Monterosso
    Assez chic, mais extraordinaire : un assortiment de plats bons et raffinés, de spécialités locales. Vue imprenable sur la Méditerranée.
  • **Terra Rossa Corniglia
    **Via Fieschi 58 Cinque Terre, 19018 Corniglia
    Jolie petite terrasse ombragée avec une vue sur la mer au centre du village de Corniglia. Les vins et la cuisine sont au top.
  • **Kepris Pizzeria
    **Via Telemaco Signorini 673/B Via Telemaco signori 673/B, 19017 Riomaggiore
    C’est une pizzeria un peu cachée qui mérite d’être testée.
  • **Old School Riomaggiore
    **Via Lino Pecunia 110, 19017 Riomaggiore
    De super gelati et petits encas : on s’y sent comme comme à la maison.

Déjeuner ou dîner sur l’île d’Elbe

  • **Ristorante Da Gianni
    **Via Giosue' Carducci 96, 57037 Portoferraio
    Petit restaurant très agréable, dans un joyeux bazar à l’italienne.
    Cuisine de poisson et de légumes locaux très frais. Notre coup de cœur !
  • **Rendez-Vous da Marcello Ristorante
    **Piazza della Vittoria 1 Marciana Marina Leghorn, 57033, Marciana Marina
    Le restaurant se situe sur le port. Les plats proposés sont délicieux à base de poissons extra frais.

Infos pratiques

**Les petits achats

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Vin aux Cinque Terre

Aux Cinque Terre, les cavistes ne manque pas. N’hésitez pas à faire la découverte des vins doux et très aromatiques de cette région.

L’huile d’olive de l’île d’Elbe

L’huile d’olive extra vierge est unique du point de vue de sa couleur et de son arôme.

  • **Elba Magna
    **Local Lido - Capoliveri
    A visiter et à déguster
    www.elbamagna.it

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