L’INTERVIEW Le rappeur Nemausis : “La cité des Antonin a beaucoup inspiré mon rap”

L’INTERVIEW Le rappeur Nemausis : “La cité des Antonin a beaucoup inspiré mon rap”

Objectif Gard : Comment avez-vous commenc e le rap ?

Nemausis : J’ai commence a prendre le rap au serieux apres une rupture amoureuse, j’avais 20 ans. Ça me faisait du bien. J’arrivais a retranscrire des choses personnelles qui parlaient a d’autres. J’ai vu qu’en termes d’ecriture, de rythme et de melodie, je n’etais pas mauvais. Alors, je me suis dit que je devais creuser. Ma musique est un melange de rythme et de poesie. J’aime l’ego trip, c’est ce qui m’a fait aimer le rap. Ce style me motive.

Quel est votre univers musical et artistique ?

Je suis 100 % Nimois donc la cite des Antonin m’a beaucoup inspire. Je suis aussi passionne par la Rome et la Grece antique alors, j’en ai fait mon univers. Puis, je rappe le fait que je rappe, c’est une mise en abyme. J’ecris sur le parcours pour atteindre mes reves. Je rappe aussi des themes un peu plus tristes, notamment sur le manque de confiance en soi, le jugement et le regard des autres. Nemausis a plusieurs facettes. D’un cote, il y a le gladiateur avec son armure qui va envoyer du gros rap, et de l’autre il va aborder des themes plus sombres et melancoliques.

Quel est votre parcours musical ?

J’ai commence a aller chercher des prods deja toutes faites sur YouTube, puis je posais dessus. Je me suis cherche musicalement, j’ai beaucoup ecrit pour ensuite affiner mes textes. Apres mes etudes de droit, j’ai quitte le cocon familial pour vivre seul au Grau-du-Roi. Puis, j’ai trouve un travail pour financer mes projets. J’ai commence a enregistrer dans un studio a Montpellier, mais ce n’etait pas tres bien. Par hasard, un stagiaire qui travaillait avec moi, m’a conseille un ingenieur son, Lucas Egensperger. Debut 2022, j’avais un projet de 12 titres de pret.

Pourtant, vous avez sorti votre premier projet l ‘annee d’apres, pourquoi ?

Juste avant de le sortir, je rencontre un homme qui m’explique qu’il connait plein de monde sur Paris et qu’il peut me faire signer en label. J’etais comme un gosse. C’etait une reelle opportunite, donc j’ai prefere attendre. Le probleme, c’est qu’il avait trop de projets, donc il n’avait pas le temps de s’occuper de moi… il ne s’est rien passe pendant un an. Avec du recul, j’aurais du etre plus entreprenant. Finalement, en janvier 2023, j’ai sorti mon premier titre, sans rien dire a personne. Et en juin, j’ai sorti mon premier EP compose de cinq titres.

Votre deuxi eme EP est sorti le 12 septembre dernier. Comment s’est passee la realisation ?

Pour ce projet, je suis dans cette idee de motivation, determination, volonte et courage. Ce sont les cinq valeurs que je souhaite transmettre. Ce que j’aime faire, c’est rattacher un element de ma vie et en faire une metaphore. Par exemple avec Big Win, c’est l’histoire de mon addiction pour les jeux d’argent, dont je suis sorti. Il y a le parallele entre l’addict qui va risquer de tout perdre pour un gain et moi qui ai decide d’arreter mes etudes et de me mettre dans la musique. J’ai travaille avec les memes personnes qu’a mes debuts, Lucas Egensperger a l’ingenierie son et Simon Nazet a la video.

Le clip qui est sorti en m eme temps que votre second projet, a ete tourne dans les arenes de Nimes. Racontez-nous votre experience.

J’etais oblige de passer par la, c’etait vraiment un objectif de tourner dans les arenes. Les droits, je les ai au talent. (Rire) J’avais deja fait un shooting et on ne m’avait rien demande. Puis cette fois, le responsable m’a autorise. J’etais en costume de gladiateur. C’etait drole car j’etais l’attraction des arenes. Les enfants venaient me voir, ils etaient emerveilles. C’etait un super moment parce que je me suis reconnu en eux. C’etait une vraie transmission de passion.

Comment voyez-vous la suite ?

J’ai envie de faire des scenes et developper un public. Je vais continuer a produire et faire des projets de plus en plus qualitatifs. Et je souhaite realiser mes reves. Mes objectifs dans la musique, ce serait de pouvoir en vivre. Remplir une salle comme Paloma, j’en reve. Je souhaite aussi tourner des clips en Égypte ou en Grece, ce serait une realisation incroyable.

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